On part vivre dans une ville énorme (15 millions d'habitants) et finalement on vit comme dans un petit village. La communauté française est quelque chose de très fort.
Donc un village: tout le monde se connaît ou presque, on se voit à l'Accueil, à l'école, au sport (des parents et des enfants), dans les soirées d'entreprise, les évènements francophones...
A la dernière rentrée, pas mal de connaissances sont parties (normal, ça fait 3 ans qu'on est là et ça correspond au cycle moyen d'une expatriation) et les langues se délient...
T'as des nouvelles de ...?
Ainsi on apprend ou on échange sur les destinations des unes et des autres, si leur déménagement est arrivé, si l'adaptation commence bien, comment vont les enfants. Avec une intention bienveillante, chacune transmet les nouvelles, à la communauté. Les bonnes et les moins bonnes. Tu savais qu’une-tel a découvert la double vie de son mari, et les infidélités de cet autre mari? (Pardon, je parle pour les femmes car je n'ai pas d'exemple masculin autour de moi mais je suis sûre que dans la même proportion ça arrive aussi).
On comprend alors mieux pourquoi Marie n'allait pas bien et qu'elle ne voulait pas en parler. On découvre que des copines plutôt proches avaient elles aussi leur secret (!). Mais comprenez, c'est déjà pas évident d'annoncer que vous êtes trompée alors dans notre petit village de 5000 âmes, l'information se répand à grande vitesse. Elles n'avaient pas envie d'être prise en pitié, je les comprends. Et il y a celles qui se donnent corps et âme à la réussite de leur expatriation, peut-être même plus qu'à leur vie de couple (vu où elles en sont...). Certaines entreprises font le choix de rapatrier immédiatement les couples "en difficulté" afin de leur donner une chance de se remettre en selle en France. Imaginez. De là à renvoyer la responsabilité du retour en France sur Madame, il n'y a qu'un pas (tout petit).
Rien d'anormal, le nombre de divorces en expatriation est le même qu'en France. Les anciennes me disent : " Si tu savais Celou, chaque année c'est pareil, ce sont les histoires de la vie". Je sais, je suis toujours naïve (vous voyez Laura Ingalls courant dans l'herbe? C'est un peu moi...).
Notre petit village génère également d'autres secrets, notamment au niveau professionnel. Les mutations, les promotions, les licenciements sont parfois tenus secrets par rapport aux autres expats du même groupe, de la même entreprise. Certaines décisions sont confidentielles et ne peuvent être révélées avant leur officialisation. Alors, c'est unmensonge secret temporaire. Un moment où l'on est un peu mal à l'aise de mentir et qui dure toujours trop longtemps.
Nous aussi, on a nos p'tits secrets. Ces choses qu'on ne dit pas à nos proches, nos famille, (pas de divorce en vue rassurez-vous!) concernant la gestion de nos carrières et de notre mobilité. Les candidatures, les entretiens ratés, les offres refusées, le stress de faire les bons choix que l'on remplace par un "oui, oui, tout va bien".
Ça me fait penser aux personnes qui passent le permis et le ratent plusieurs fois ou les couples qui essayent d'avoir un bébé. Tout l'entourage espère, questionne, s'inquiète et console: les montagnes Russes partagées. Nous, on a choisi d'épargner nos proches de tous les hauts et les bas par lesquels on est passés depuis 10 mois, en nous appuyant cette fois sur nos copains du "village" plus à même de comprendre et de nous soutenir. Et aujourd'hui, ça n'est plus un secret, le job est confirmé: on repart à l'étranger!
Notre petit village génère également d'autres secrets, notamment au niveau professionnel. Les mutations, les promotions, les licenciements sont parfois tenus secrets par rapport aux autres expats du même groupe, de la même entreprise. Certaines décisions sont confidentielles et ne peuvent être révélées avant leur officialisation. Alors, c'est un
Nous aussi, on a nos p'tits secrets. Ces choses qu'on ne dit pas à nos proches, nos famille, (pas de divorce en vue rassurez-vous!) concernant la gestion de nos carrières et de notre mobilité. Les candidatures, les entretiens ratés, les offres refusées, le stress de faire les bons choix que l'on remplace par un "oui, oui, tout va bien".
Ça me fait penser aux personnes qui passent le permis et le ratent plusieurs fois ou les couples qui essayent d'avoir un bébé. Tout l'entourage espère, questionne, s'inquiète et console: les montagnes Russes partagées. Nous, on a choisi d'épargner nos proches de tous les hauts et les bas par lesquels on est passés depuis 10 mois, en nous appuyant cette fois sur nos copains du "village" plus à même de comprendre et de nous soutenir. Et aujourd'hui, ça n'est plus un secret, le job est confirmé: on repart à l'étranger!
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