jeudi 3 décembre 2020

Retour en France, retour au travail : les 5 premiers mois

Fin juin, je faisais le bilan de mes 6 ans à l’étranger et je vous faisais part de la frustration de rentrer pour reprendre un travail que je connais trop bien.

J’ai accumulé beaucoup d’expérience, nous rentrions avec des projets en tête et des opportunités à construire pour le futur.
 
5 mois plus tard, qu’en est-il ?
 
J’ai eu des difficultés à me réadapter.
Il faut faire face aux questions des collègues qui ne comprennent pas mon job de retour, à ceux qui ne comprennent pas l’expérience à l’international, à ceux qui sont surtout ravis de te revoir (ils sont top ceux-là !). 
Il faut comprendre ce et ceux qui n’ont pas bougé pendant 6 ans et l’histoire de l’entreprise qui, elle, a beaucoup changé dans le même temps. Je me sens encore à la fois très habitué et très extérieur dans mon travail.
 
Au quotidien, il m’a fallu réapprendre à rendre des comptes sur ce que je considérais comme des détails alors que c’était désormais le cœur de mon métier. L’intégration dans l’équipe n’a pas été évidente tous les jours. Après de gros doutes, j’ai pris sur moi afin d’améliorer l’ambiance avec mes collègues qui devenait délétère. Il était temps. Depuis, la situation est bien meilleure.
J’ai appris, encore un peu plus, l’humilité. Il faut croire que ça a du mal à rentrer 😊.
 
Comme me l’a dit une collègue rentrée d’expatriation un an auparavant : « Pendant 3 mois, je me suis demandée tous les jours ce que je faisais là ». Et bien, moi aussi. Et encore certains jours.
 
J’ai, malgré tout, retenté ma chance pour une promotion interne. Encore une fois sans succès, toujours avec la même frustration et le même manque d’explications.
Cependant, je n’ai pas (encore) cherché de travail à l’extérieur de l’entreprise. Y être depuis de nombreuses années donnent des avantages de droit à la formation notamment et une certaine sécurité de l’emploi qui pourrait nous servir.
 
Je n’ai pas fait mon coaching. Par flemme manque de recherche.
Je vais utiliser mes droits à la formation (convertis in extremis) pour faire un bilan de compétences. La recherche d’un programme pour mon budget est un casse-tête assez incroyable, tellement il existe de centres de formation.
 
Nous avons un projet en préparation qui me motive à rester en place pendant quelques mois encore, avant de se poser la question de tout changer si ça ne se fait pas. Nous fourmillons toujours autant d’idées, ce n’est pas une surprise.
 
La réadaptation n’est donc pas une étape facile, ni pour moi ni pour l’équipe qui m’accueille (ni pour Célou qui me soutient à la maison).
Il faut être patient, ouvert, disponible. C’est un peu comme lors de l’arrivée à l’étranger, l’excitation et les découvertes en moins. Il me reste probablement encore quelques mois pour m’y faire et prendre une décision pour la suite de ma carrière. 
 
Après la déception, je veux croire que j’en suis à l’acceptation. Il reste quelques étapes à venir dans la fameuse courbe du changement !
 
 

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Les fontaines Wallace

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