Me voilà de retour de mon premier
voyage en Russie. Pas totalement le premier, j’avais fait un séjour en 1994 ;
autant dire que je ne m’appuyais pas dessus pour avoir une idée de ce que
j’allais trouver ici. Je connais maintenant mon équipe (100% féminine !)
et surtout un peu mieux la ville où nous allons vivre.
On arrive avec des préjugés,
des idées préconçues, même si on pense qu’on arrive à faire le tri. Certaines
se vérifient : j’ai vu des Trabans et des Ladas, de la pollution, de la
poussière, des bâtiments « soviet style », de la vodka, des fils
électriques aux branchements « banzaï ». D’autres non : le parc
automobile est globalement très récent, des smartphones partout, la 3G dans le
métro, des marques occidentales largement portées par la population. Au nombre
d’ipad/iphone que j’ai vus, Steve Jobs a fait des petits aussi par ici !
J’ai aussi mangé chez Wendy’s et Burger King sans que ce soit un évènement
extraordinaire.
J’ai passé 3 jours à Moscou,
dont 2 de travail à 100%. J’ai profité de mes 3 soirées pour explorer la ville.
Quelques clichés, encore : un selfie sur la place rouge, passage devant le
bolchoï, le kremlin, la relève de la garde, etc…
Sans faire un inventaire
complet, voici quelques observations :
Il fait chaud ! 20° en
journée, 10° le matin, un mois d’avril assez classique pour Moscou et qui
ressemble à la météo de la France en cette période. La polaire est restée au
fond du sac.
Un fort sentiment d’être en
sécurité : il y a des agents partout, des portiques de détection de métaux
à l’entrée de chaque gare, centre commercial, hôtel, etc… A première vue c’est
rassurant. Mais quelle est leur utilité s’il n’y a pas de risque ?
Les supermarchés sont aussi
bien achalandés qu’en Europe, et le rayon vodka est impressionnant ! Fruits
et légumes variés, on trouvera même du fromage (Roquefort Papillon, Camembert
Président !). Aucune inquiétude à avoir de ce côté-là, y compris pour les
couches ou le lait pour les petits.
Les filles sont en effet particulièrement
élégantes, on croise des robes et des talons à tous les coins de rue (jusque
sur les pavés de la place rouge, quel courage !). Ce qui n’empêche pas une
bonne partie de la gent féminine d’opter pour un style bien plus
sportswear ! Bonne nouvelle, Célou pourra continuer à mettre ses sweats et
ses joggings :-) …
Des marchands de fleurs
partout… et beaucoup de filles avec des bouquets à la main. En la matière, on
peut prendre de la graine !!
Le métro de Moscou est
époustouflant. Certaines stations sont plus proches des musées que des stations
du métro parisien. La régularité est exemplaire, malgré des rames très
anciennes (qui ne sont pas sans rappeler celles de New-York). Les billets sont
des sortes de "Pass Navigo" que l’on charge avec un nombre de trajets, d’une
étonnante modernité par rapport à nos billets magnétiques.
La discipline… Les Russes
respectent les règles. On passe par les contrôles de sécurité, on attend le feu
vert avant de traverser, on reste sur le trottoir, on fait la queue dans
l’ordre d’arrivée… ce qui n’empêche pas un certain individualisme dans le métro
à l’heure de pointe : pousse toi de là que je m’y mette, je suis
pressé !
Peu de mendiants ou de SDF,
mais une inégalité dans les richesses assez flagrante malgré tout. Mais si on
regarde la France avec un œil objectif… est-ce bien différent ?
Il va nous falloir nous
débrouiller pour parler Russe : savoir compter, demander son chemin,
comprendre la réponse. Les mots « izvinitié », « spaçiba »,
« ia nié pagnimaio pa-ruski, pa-inglesci ? »,
« da-svidagnia », « priviet », sont devenus mes meilleurs
amis (pardon, merci, je ne parle pas russe – anglais ?, au revoir, salut).
Et j’avoue que mon premier contact avec la guichetière du métro qui ne parlait
pas un mot d’anglais m’a bien refroidit !
Il est nécessaire de lire le
cyrillique. Et ça n’est pas simple ! Naturellement, les lettres appellent
d’autres sons pour nous. Allez trouver un nom sur une carte quand on vous le
dit en Russe… Idem dans le métro, pour se repérer c’est incontournable. En été,
pas de problème : on sort, on se repère et on marche. Mais en hiver, il
est certain qu’on souhaitera trouver la sortie la plus proche de notre
destination !
Quant au légendaire « air
impassible » des Russes, je ne l’ai finalement pas trop rencontré.
Rapidement, les gens répondent au sourire ou sont avenants, et n’ont pas besoin
de sourire pour te montrer qu’ils sont contents de discuter avec toi. J’ai
croisé beaucoup de personnes ouvertes, posant de nombreuses questions, y
compris en dehors du travail. A l’aise avec l’Anglais, j’ai pu plaisanter avec
eux et le sens de l’humour Russe n’est pas une légende !
Voilà donc un premier voyage
plein de découvertes, qui nous donne confiance. Je rentre en me disant qu’on a
moyen d’être très bien en Russie, et que nous aurons des déconvenues aussi. Je
n’ai qu’une envie : vous inviter à venir découvrir ce pays avec nous.
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