mercredi 12 novembre 2014

Vis-ma-vie d'expat...


Certains matins, on se demande vraiment si on a fait les bons choix. Partir suppose laisser des choses derrière soi, que l'on avait construites et qui ne sont plus. Chacun y met du sien mais il n'est pas toujours facile de faire face à la pression du travail (déjà évoquée), des enfants... et de sa femme.

Évidemment, personne ne cherche à mettre la pression, mais elle est bien présente malgré les bonnes intentions de chacun. Étant le plus "expérimenté", j'ai été pendant les premiers mois la personne de référence sur toutes les questions: tu crois qu'il fait froid? Comment va-t-on au centre commercial? Il y aura des bonnets pour les enfants tu penses? Il y a des morceaux dans ce yaourt?
Je suis déjà venu, j'ai fais quelques courses, je me suis déplacé... Les regards et les questions vont donc vers moi. Pas facile de bricoler des réponses pour essayer de (se) rassurer, ou de répondre "je ne sais pas" tout le temps. Et j'étais persuadé qu'il fallait que je sache "tout".

Les petits n'ont pas la notion de "dure journée au boulot". Ils t’assaillent le soir comme si de rien n'était; et certains soirs, ça pique. Difficile ici de faire la part des choses entre ce qui est lié au fait d'avoir 2 enfants , peu importe où on est dans le monde.

Certaines questions, certains doutes, reviennent plus fort: la santé et l'éducation des petits, l'absence de la famille et des amis. Malgré Skype, le téléphone et les mails, ils manquent et rien ne remplace des discussions face à face. Est-ce que ça sera trop dur? Ça va manquer aux enfants (et à nous)? La question reste en suspens...

Ici, tout est un effort, rien n'est facile. Il vous est sans doute arrivé de vous lever du mauvais pied et de vouloir juste faire vos courses ou acheter un ticket de métro avec le minimum de mots possible, histoire qu'on vous laisse ruminer votre mauvaise humeur.
Pas possible! On se doit d'être souriant et attentif à la caisse, il faut déchiffrer le cyrillique sur les étiquettes ou les panneaux. Le simple fait d'aller quelque part demande plus de concentration.

Les journées ne sont pas reposantes; les soirées et les week-ends non plus... au moins jusqu'à ce qu'on ait pris des habitudes assez solides .Après 3 mois ici, nous voilà plus à l'aise avec, notamment, les courses.
Peu à peu ça s'arrange : bientôt nous pourrons gronchonner!!

Stick

1 commentaire:

  1. On pense à vous... très fort.
    C'est une phase normale. Après l'euphorie de la découverte il y a le petit creux que tu décris très bien. Rassure-toi, en principe ça ne dure pas longtemps.
    Tenez bon ! 3 semaines et vous rentrez vous ressourcer.
    On vous embrasse

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Les fontaines Wallace

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