Masha et Mishka

Vous connaissez?

Évidemment. Macha et l'ours est aujourd'hui un succès interplanétaire. Ces dessins animés au format court (8 minutes) continuent de battre des records sur YouTube (Pas sur Daylymotion car le site est inaccessible en Russie). 

L'épisode n°17 de Маша и медведь frôle aujourd'hui les 2 millions de vues en Russe! Une histoire de kacha... de porridge, si vous préférez. Personnellement, je les regarde en Anglais ou en Russe, ma façon à moi d'améliorer ma pratique linguistique. Les séries ont été réalisées de 2009 à 2014, ensuite des contes "dérivés" sont apparus et enfin en 2016, le film! (pas encore vu). Vous pouvez les regarder en 7 langues sur le site offficiel : mashabear.ru.

Ici, à Moscou, Masha et Mishka envahissent régulièrement notre décor : pub, produits dérivés, déclinaison de jouets, habits et cartables pour les enfants... Ils sont partout!

Mishka c'est le diminutif de "medved" (медведь) qui veut dire "ours" en Russe. Souvenez-vous, les Russes adorent les diminutifs et les sobriquets. Pour compléter notre liste Misha est la forme courte de Mikhail et Mishka est le diminutif de Misha : mon petit Misha.

L'histoire dit qu'en regardant sa fille sur la plage, Oleg (Kouzokov) le papa, a imaginé ce dessin animé. C'était en 2009. Il confiera ensuite l'idée à son ami Denis (Tcherviastov) qui sait dessiner, et c'est parti pour une belle histoire. Dans les épisodes, Masha est une petite fille espiègle, à la découverte du monde, toujours prête pour des bêtises, mettant à rude épreuve la patience de ce gros ours bienveillant. Protecteur et inventif, il trouve toujours une solution aux envies de Masha, ses règles, ses accidents (même quand il abandonne, c'est finalement une solution). Une allégorie de l'Education, non? N'oublions pas de dire qu'ils sont amis et que c'est drôle! Ce que j'adore, c'est que les personnages et les décors reflètent vraiment la culture et les traditions russes. Des petits détails aux gros sabots qui décrivent les habitudes russes. De la recherche du bon air à la datcha, la fabrication des confitures, la kacha (tous les enfants mangent de la kacha au petit déj'), l'hiver blanc, la bienveillance (pour ne pas dire une permissivité extrême) des Russes envers les enfants... C'est comme "à la maison".

Oleg Kouzokov expliquait au Courrier de Russie en janvier que "Masha ne fait pas ses bêtises exprès: c'est une enfant normale qui découvre, explore le monde qui l'entoure. Nous devrions tous avoir droit à l'erreur : c'est la meilleure - la seule? - façon d'apprendre!"