Voilà maintenant
un peu plus d’un an que nous sommes arrivés et que je travaille ici.
Alors je me suis
dit qu’il était temps de faire un petit bilan après avoir couché mes premières impressions l’an dernier.
Je me suis fait à
la façon de travailler.
Il est vrai que
c’est particulier : les choses se font lentement, on ne va pas au conflit.
Pour arriver à générer un changement, on multiplie les réunions pour bien
informer tout le monde, obtenir des consentements et des appuis. J’ai appris à
décoder certains messages :
« C’est très
intéressant, et je pense que tu devrais t’y prendre autrement » =>
C’est nul ! Je vais t’expliquer comment faire.
« Tu es très
compétent mais …. » => tu es une buse
Le temps est
toujours aussi élastique. Plutôt que de forcer un changement, on va prendre le
temps de consulter et différer un peu.
Astuce : on
consulte en choisissant bien son groupe de consultation, on peut ensuite dire
que le « groupe de travail » a décidé de… (complétez par ce que vous
avez décidé). Il faut savoir
jouer avec les règles du jeu : elles sont aussi élastiques.
Assez amusant :
on ne peut pas se quitter sans un accord. Donc… certaines réunions ou
discussions se concluent de la façon suivante :
“We need to
agree to disagree” ce qui peut se traduire par : « tombons d’accord sur
notre désaccord ». Comme ça on reste bons amis : on est
d’accord 😊.
Tellement
suédois !
Un an plus tard,
je confirme que le rythme de travail est très agréable. Tout au long de
l’année, j’ai pu adapter mes horaires, mes lieux de travail à mon actualité
perso ou familiale. Partir tôt pour aller à l’entraînement de mon fils ?
C’est la rentrée ? Je ne me sens pas bien ? Je rentre d’un
déplacement ? Il est possible de travailler de chez soi, d’aménager ses
horaires.
L’équilibre avec
la vie personnelle est très facile à trouver.
Et aussi
délicat : certains arrêts maladie tombent la veille des vacances, ou le
jour d’un meeting important.
Mon entreprise
est à la pointe en matière des nouvelles méthodes de travail :
télétravail, bureaux flexibles, sharepoints et cloud, etc. C’est à la fois
attirant car nouveau et flexible, et problématique : on entend aussi
parler des inconvénients de ces méthodes de travail (manque de contrôle, pas
d’habitudes car changements permanents, etc.).
Par rapport à la
Russie, je n’ai pas ressenti la pression d’être un expat’ ici. On est nombreux
à être étrangers, il n’y a pas d’attentes particulières ou de pression. A
l’inverse, l’investissement et la reconnaissance individuelle sont peu présents.
On ne valorise pas de réussite individuelle, chaque succès est le résultat d’un
travail d’équipe.
En résumé, après
une période d’adaptation, je me sens bien au travail en Suède. Il faut écouter
et être patient, c’est parfois frustrant. Et que c’est pratique pour la vie
personnelle !
J’ai la même méthode pour faire passer les changements RH: groupe de tr Aziz avec des personnalités choisies.... et hop ! Le groupe a décidé.
RépondreSupprimerHyper efficace.