dimanche 21 septembre 2014

Travailler en Russie

Ce matin, c'est dur de se lever. Un matin comme un autre, où il faut partir travailler.

Rien d'exceptionnel, mais ici tout prend des proportions différentes.

Au travail, je suis un "expat' ", donc les attentes qu'on a envers moi sont fortes. Je me dois donc d'avoir cette attitude parfaite, ouverte et force de proposition mais pas trop, souriant et positif en toute circonstance. Évidemment je suis là pour apporter mon expérience française, mais bon il faut aussi respecter la façon de faire locale, on n'est pas en France ici.
Comme toujours, on essaye de respecter une période d'observation, mais l'entreprise a des attentes assez immédiates sur ce que vous devez/pouvez apporter.
J'ai souvent la question "Et en France, vous faites comment?". Ma réponse est perçue comme un mix entre mon point de vue + une critique de la méthode Russe. Même lorsque je n'approuve pas la méthode Française.

Je travaille en Anglais, ce qui est fatiguant. Même avec un bon niveau à la base, 10h par jour non-stop, c'est "amazing"! Surtout qu'il faut faire attention au poids de chaque mot, pour ne pas froisser la sensibilité des un(e)s. Je vous ai dit que je ne travaille quasiment qu'avec des filles??

Mes collègues parlent souvent en Russe, pour faire au plus simple souvent. Parfois pour éviter que je comprenne tout. Il m'est arrivé de temps en temps de poser une question qu'on a traduite, la discussion s'est animée en Russe, puis on m'a répondu "Oui, ça marche".

La mentalité de mes collègues n'est pas toujours facile à cerner. Sans faire de grandes généralités sur "les Russes", je fais face quotidiennement à une grosse fuite des responsabilités. Faire confiance et déléguer à un subordonné semble très peu dans les mœurs. La créativité, sortir de son cadre de travail, proposer une nouvelle idée...ne sont pas du tout évident. Ils expliquent, défendent, argumentent, excusent mais agissent peu. Cumulé à la culture de l’éloquence Russe, ça fait des réunions à rallonge !

Et comme dans toutes les organisations, il est difficile de faire bouger les mentalités, les habitudes.
Comme ce n'est pas parce que c'est difficile qu'il ne faut pas le faire, on prend un solide petit dej' et on est parti!

1 commentaire:

  1. Au final, ça change pas beaucoup de notre manière de fonctionner ici ;-) !
    sauf qu'on parle français en permanence :-D !!
    Bon courage, je suis sûre que ça va le faire, ils ne pourront plus se passer de toi :-)

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Les fontaines Wallace

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