Tri sélectif : le verre

Depuis notre arrivée, nous cherchons comment poursuivre nos petits gestes pour la planète. Nous en avons pris l'habitude en France, pourquoi la perdre?

Le tri sélectif par exemple. Trier ses déchets en Russie demande une certaine détermination. A Moscou, les poubelles ressemblent à ça: 

Tout va dans la même poubelle. Et, souvent, on y trouve aussi les encombrants : canapé, vieilles armoires, pneus de voiture, etc.

Trier ne fait pas du tout partie des préoccupations des Russes. Et s'ils souhaitent le faire, c'est très contraignant. Les points de collecte sont éparpillés dans la ville et chaque point n'accepte qu'une sorte de déchet (verre, plastique, papiers, vêtements, déchet électronique, déchets dangereux, métal...). Les points multi-tri sont peu nombreux et éloignés du centre. Leur accès en voiture devient un nouveau parcours du combattant avec les bouchons.

De notre côté, on a choisi une bataille pour commencer : celle du verre. Chaque jour, on entend le doux "gling gloung" des bouteilles en verre dans le vide-ordure. Les plus belles descentes partent, tout de même, du quinzième étage! 

J'ai commencé à chercher dès septembre sur Internet... sans grand succès au début. Puis une balade à l'automne m'a redonné de grands espoirs.

Parc des Statues déchues - Moscou

Si l'on trie les déchets dans les parcs touristiques de l'hypercentre, espérons qu'ils ne finissent pas avec les autres déchets dans le camion-poubelle!

Me voilà de nouveau sur Internet. J'insiste pour trouver quelque-chose près de chez moi. Il existe des initiatives associatives, petites, locales. [Et là... Tadaaaa! Grosse ampoule! Eurêka. Imaginez mon immense sourire de victoire!!]

Ian, membre d'une association locale, vient tous les premiers samedis du mois à notre station de métro (oui, la notre!) récupérer les déchets en verre. Il se poste à l'entrée du parc. Je note l'info sur le calendrier pour le mois prochain. 

On est samedi en février. Nous partons en famille à la rencontre de Ian, avec environ 40l de verre (oui, oui avec les petits pots, ça va vite!) dans mon caddie à roulettes (celui que Stick déteste car pas pratique, et moche, et qui lui donne un air de mémé, oui tout ça à la fois! Mais, c'est faux, il est hyper pratique et super beau avec ses petites fleurs!). 

Mais au lieu indiqué: personne. Déception... Sur le chemin du retour le tintement des bocaux nous casse les oreilles! Je n'ose même pas vous dire que toutes les bouteilles ont fini (toutes ensemble et bien triées certes) dans la poubelle...

Je ne m'avoue pas vaincue et je continue à entasser les cadavres de bouteille en me disant que je trouverai bien. Et ce week-end, Stick m'a mis un peu la pression. "Célou, va falloir faire quelque chose là, parce que c'est le balcon tout entier qui va être en verre!"

Allez, je re-re-regarde sur Internet.

"Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage" ou "quand on veut, on peut" ou "tu les as vues mes grandes oreilles (de mule)".

Grâce à l'antenne Russe de l'association Gr--np-ace qui a eu la bonne idée de répertorier les points de collecte (certes en Russe), je découvre qu'à un kilomètre de la maison, un container est accessible 24h/24.

J'y suis allée en repérage: il est bien là!!! Imaginez à nouveau mon sourire de victoire!!! Nous profitons des sorties en voiture pour y déposer le verre. Diing. Gliing. Notre bonne action!

Épilogue : 

Et, je n'en demandais pas tant, le container a un voisin :-)