lundi 18 mars 2019

Aux urgences suédoises...

Tout avait pourtant bien commencé par une séance d'escalade en fin de journée. Je suis tout content, j'ai trouvé une salle qui me convient bien et à l'ambiance sympathique.

Un bloc attire mon regard au fond de la salle...
Une ou deux tentatives, je me lance pour le saut et je retombe.
"CRAC!"

La cheville a tourné, douleur vive, tout pas comme il faut.
J'enlève vite le chausson, et je m'allonge. Mes voisins de grimpe accourent, me rassurent. On est parti chercher de l'aide, il faut que je reste calme.

Très vite, un membre du staff est là, avec de la glace et une bande pour straper ma cheville. Je peux me remettre debout, ça va.
Et maintenant, comment on fait? Pompiers, hôpital, médecin, rentrer à la maison?

Heureusement, je peux marcher. Doucement, douloureusement, mais ça passe.
Un coup de fil à Célou, puis je prends la route : 2 bus, qui ont la bonne idée de s'enchaîner. Les bus peuvent se baisser et vu ma démarche les chauffeurs m'aident :-).
Arrivé à la maison, on glace encore, Célou file acheter des antalgiques et demande à la pharmacie où trouver des béquilles. Au "vårdcentral" probablement (le cabinet médical de secteur).


On décide de laisser passer la nuit et d'aller demain matin au vårdcentral, le centre médical est à 100 m de la maison. Clopin-clopant, je me présente donc au guichet peu après l'ouverture matinale. Ils n'ont pas de rdv en urgence avant 10h45, et me recommandent d'aller à Närakut Haga. Où ça?? Je tends mon téléphone ouvert sur Maps et la secrétaire trouve l'itinéraire.
En fait, c'est les urgences du gros hôpital universitaire. A 20 minutes de bus. Euh... et vous auriez des béquilles?? OUI ! Mon ciel s’éclaircit d'un coup. Plus besoin de s'appuyer sur ce qui ressemble au moins à une entorse, si ce n'est pas une fracture.


Arrivé là-bas, je trouve facilement. Un ticket à l'arrivée, comme partout en Suède. J'explique mon cas, paye 200 SEK (20€) forfaitaires. J'attends quelques minutes et une docteur me reçoit. Moue dubitative. On va faire une radio. Petite incompréhension qui me fera attendre une heure pour rien à l'accueil, puis je monte en radiologie où je n'attends que 10 minutes avant d'être pris en charge.
La jeune radiologue étudiante affiche un sourire radieux en pointant ma radio. Quoi?? T'es contente parce que tu as vu ta première fracture?? STRESS !!!
Je redescend pour discuter avec la médecin qui doit me faire le compte rendu.
Ah oui, on ne vous a pas dit : dans 3 semaines, on part en vacances...

15 minutes d'attente pour bien remuer tout ça dans ma tête. Je me vois tour à tour avec des vis dans la jambe, un plâtre, une atèle, un plâtre sur la plage en vacances... bref une galère. Elle arrive.
- "You made it!*" (Oui, tout le monde parle un parfait anglais et c'est fort pratique. * Tu l'as fait!)
- Quoi? J'ai fait quoi??
- "You have nothing.**"(** Tu n'as rien.)
Pas de fracture, pas d'atèle, pas de strap. Il y a juste à marcher et prendre des anti-douleurs, dans quelques jours ce sera bon.
OUF!!!


Assez incroyable quand on voit la couleur et la taille de ma cheville, mais je vais de mieux en mieux.
Voilà qui perpétue la tradition de la médecine Suédoise : ils soignent tout avec du doliprane!

Peut-être que j'ai eu de la chance, mais je n'ai pas attendu, le personnel était sympa et surtout parlait anglais. Par rapport à Moscou, bien moins de stress... et bien moins cher. Sans dire que je recommande et que je souhaite y retourner, c'était une bonne expérience!


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Les fontaines Wallace

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