Carrière : rentrer en France, échec ou opportunité?

Je rentre en France pour reprendre le travail que je faisais il y a 10 ans (et il y a 6 ans, lors de notre départ pour Moscou).

C'est un job que j'aime bien, et que je connais très bien. J'ai peur de m'ennuyer, de ne pas utiliser mes compétences. C'est le poste que l'entreprise me donne, alors qu'il y a d'autres opportunités mais que je n'ai pas été retenu, malgré de nombreux entretiens ces derniers mois. C'est bien un choix de l'entreprise de me placer ici.

Clairement, mon management, ma communication et surtout ma réputation posent problème : je suis trop direct, pas assez dans le compromis (voir le bilan de 2 années en Suède).

Donc cette expatriation serait un échec?

Spontanément, je dis OUI.

Je pensais que ma carrière avait décollé, avoir eu des résultats probants et que on allait trouver à utiliser mes qualités dans un grand groupe comme le mien. Il n'en est rien.

Retour à la case départ. 

J'ai mal à mon égo. Et si vous me connaissez, vous savez qu'il est assez gros pour que ça fasse très mal!

Et pourtant, il parait que c'est faux. J'ai encore du mal à me laisser convaincre.

J'ai beaucoup appris pendant ces 6 années à l'étranger. Je rentre avec énormément d'expériences, une ouverture d'esprit bien différente. Il est clair que le Stick qui revient n'est pas le même que celui qui est parti.

Que faire alors?

Déjà une grosse remise en question :

- Pourquoi ce sentiment d'échec?

- Quels apprentissages durant ces 6 dernières années? Quels succès?

- Quelles erreurs ai-je commises ?

- Qu'est-ce que je ferais différemment si c'était à refaire?

- Qu'est-ce qui ne dépend pas de moi?

Puis d'autres questions :

- Qu'est-ce qui et important pour moi?

- Qu'est-ce que je veux faire? Dans combien de temps?

- Comment? 

Je n'ai pas toutes les réponses. Je pense passer par un coaching pour faire du tri dans tout ça, histoire de comprendre ce que je dois faire évoluer chez moi et ce qui constitue mon socle de valeurs et qui n'a pas à bouger.

Parallèlement, je mesure ma chance : j'ai un travail, que j'apprécie, que je connais et qui va m'apporter son lot de (re)découvertes. Il n'y a pas d'urgence.

On rentre tous les 4, avec un parcours hyper intéressant, des idées pleins la tête et des projets, évidemment. Alors il me faut passer par dessus la déception - bien réelle - et se projeter vers les opportunités - à définir - qui se profilent. 

Décidément, ce blog n'est pas fini ;-)