De retour à Moscou, les affaires courantes reprennent... boulot, école, sorties, lectures, sorties luge, entretiens, galette des rois... et notre envie de partager avec vous toujours présente. Cependant, avouons-le: nous sommes à la fois débordés par le quotidien et stressés par l'incertitude de notre avenir. Autrement dit, on a pas toujours la tête à écrire. Alors, promis, on publie mais de manière décousue (momentanément). Tiens! Ça me fait penser que j'ai de la couture à faire aussi!
Alors, on redémarre l'année avec un partage littéraire : Ermites dans la taïga de Vassili Peskov.
Avant les vacances, j'ai rejoint un petit groupe de lectrices passionnées, qui ont monté une "bibliothèque". Chacune partage ses livres, ses découvertes, le tout recensé dans un catalogue (oui, un tableau Excel). J'adore ce petit rdv mensuel ou l'on fait la promo (ou pas) de sa dernière trouvaille autour d'un café. L'ambiance est très bonne et je découvre des livres que je n'aurai jamais acheté par ailleurs. En voici un.
Alors l'histoire?
Cette famille de vieux croyants vivant "hors du siècle" mène une vie simple quelque part dans la taïga, dans les monts Saïan, en Sibérie (pas très loin du lac Baïkal où l'on est allés l'an dernier). Le village le plus proche est à 250km, ils ne voient personne. Mais un jour de 1978 une équipe de géologues les découvre par hasard. Les rencontres vont se développer jusqu'à plusieurs fois par an. Cette histoire d'Agafia, jeune femme à la quarantaine, ses 2 frères et son père me laisse songeuse. Comment peut-on vivre aussi isolés? Ils sont fiers de savoir lire, la bible essentiellement, et en russe ancien. Leurs références sont celles de Pierre le Grand, Nikon le patriarche de Moscou ayant conduit au schisme des vieux croyants; des connaissances qu'ils ont acquis quand ils vivaient encore au village. Ils subviennent à leur besoin en cultivant des patates et des pois, en chassant, pêchant, ramassant des baies. Comment vivre plus d'une année en mangeant des pommes de terre à tous les repas? Comment survivre à l'hiver sibérien? Comment se soigner des maladies? Avec si peu.
Alors l'histoire?
Cette famille de vieux croyants vivant "hors du siècle" mène une vie simple quelque part dans la taïga, dans les monts Saïan, en Sibérie (pas très loin du lac Baïkal où l'on est allés l'an dernier). Le village le plus proche est à 250km, ils ne voient personne. Mais un jour de 1978 une équipe de géologues les découvre par hasard. Les rencontres vont se développer jusqu'à plusieurs fois par an. Cette histoire d'Agafia, jeune femme à la quarantaine, ses 2 frères et son père me laisse songeuse. Comment peut-on vivre aussi isolés? Ils sont fiers de savoir lire, la bible essentiellement, et en russe ancien. Leurs références sont celles de Pierre le Grand, Nikon le patriarche de Moscou ayant conduit au schisme des vieux croyants; des connaissances qu'ils ont acquis quand ils vivaient encore au village. Ils subviennent à leur besoin en cultivant des patates et des pois, en chassant, pêchant, ramassant des baies. Comment vivre plus d'une année en mangeant des pommes de terre à tous les repas? Comment survivre à l'hiver sibérien? Comment se soigner des maladies? Avec si peu.
Une de mes réponses est qu'ils vivent hors du monde et si l'on
ignore que quelque chose existe, elle ne nous manque pas.Et là, je m'interroge sur les ermites des temps modernes.
Ceux qui ne sortent pas chez eux. Comment peut-on rester reclus alors que l'on
connaît par la télé et l'Internet tous les attraits du monde alentour?
J'ai beaucoup aimé ce livre comme tous les livres qui me font réfléchir. Il est parfois un peu lent car il ne se passe rien
d'extraordinaire dans la vie d'Agafia, mais jusqu'au bout, on a envie de savoir
si et comment elle va s'en sortir. Le suspense n'existait pour moi qu'en partie car je sais
qu'il existe un autre livre, la suite : "Des nouvelles d'Agafia", que je vais emprunter dès cette semaine à mes copines.
Aujourd'hui Agafia Lykov vit toujours, son histoire a ému la Russie.
Aujourd'hui Agafia Lykov vit toujours, son histoire a ému la Russie.
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