mercredi 21 novembre 2018

Comment faire marcher un business quand on ne peut pas se dire ce qui ne va pas ?

C’est cette équation insoluble que doivent résoudre les entreprises suédoises. Voici mes découvertes.

Ici, on peut faire un meeting, se rendre compte que quelqu’un n’est pas d’accord et donc planifier un nouveau meeting pour en rediscuter.
Sinon on pourrait décider maintenant, puisqu’on est tous là ?

Si un département, un collaborateur, etc … est en sous-performance : on ne va pas lui dire. Évidemment : il le sait et le vit déjà mal alors il ne faut pas en rajouter, le pauvre.
Et si par hasard, il ne le sait pas ou ne sait pas comment s’en sortir ?? Et ben on verra au prochain meeting !

Il n'y a pas de conflit, ou très peu. On n’impose pas ici. Donc pour ralentir un projet auquel on ne croit pas, il suffit de ne rien faire. Et si vous mixez les 2 points du dessus, ça peut durer longtemps !
Je ne veux pas faire, je ne suis pas d’accord = nouveau meeting et personne pour me dire que c’est à cause de moi que le projet n’avance pas. PARFAIT !

IL faut faire la différence entre oui et oui (oui).
Oui = ok, je vais le faire.
Oui (oui) = je ne ferai rien.
Apparemment ça ne se prononce pas tout à fait pareil. Faut que je fasse travailler mon oreille !

Les qualités d’un bon manager en Suède sont l’écoute, l’empathie, la communication, la gestion d’équipe.
Quid des résultats, de l’analyse, la performance, la vitesse d’exécution ?

Je travaille dans un domaine qui subit de forts changements en ce moment. Qui dit changements, dit décisions et stratégie à suivre, rapidement et sans tergiverser. On impose une nouvelle direction et on discute du "comment". Ça ne marche pas avec ce qui est écrit ci-dessus…

Pour l’instant, c’est surtout frustrant pour moi. On voudrait que les choses avancent bien plus vite, qu’on soit plus sincère et plus simple. Se tromper ne devrait pas être un problème, il faut juste se le dire et pouvoir avancer. On ne devrait pas avoir besoin de 3 meetings et 4 semaines pour faire changer une situation.
Certains jouent sur le système pour protéger leur situation ou leurs ambitions. 
Et ça, ça m'éneeeeeeerrrrrrvvvvveeeee !!!!
Sous couvert d’être bienveillant et de ne pas presser ses collaborateurs, ne serait-on pas tout simplement … lâche ?

J’apprends à fonctionner dans cet environnement et ce n’est pas facile.

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Les fontaines Wallace

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